LE PETIT JOURNAL

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Quotidien gratuit en ligne

le petit journal 1890 n°1

 

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Machine à papier

Histoire et évolution de la machine à papier - La naissance d'une grande industrie. Le développement de la presse grâce à l’apparition de la rotative et de la linotype, et la demande croissante en produits imprimés tout au long du XIXe siècle tirent les machines pour la fabrication du papier journal, puis tous les équipements pour l'industrie papetière, vers des tailles et des capacités de production démesurées. L’invention de la première vraie rotative est attribuée à l’américain William A. Bullock en 1865. Après quelques perfectionnements il en installe deux au « Philadelphian Inquirer » de Philadelphie aux USA pouvant produire chacune 8000 exemplaires à l’heure. Son invention quoique originale a la particularité de débiter la bobine en feuilles, qui sont ensuite entraînées et imprimées. Son expérience inspire toutefois d’autres constructeurs, et les premières rotatives pouvant imprimer directement une bobine puis découpant et pliant des feuilles pour la fabrication de cahiers apparaissent vers 1870. En France, Hyppolite Marinoni reste toujours ligoté au niveau de la presse par le fameux timbre fiscal qui doit être présent sur chaque journal avant l’impression, afin que le texte imprimé puisse l’oblitérer. Il conçoit en 1867 une machine à 6 margeurs pouvant imprimer plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires à l’heure pour le Petit Journal, grand quotidien de l’époque. Son ingéniosité débordante lui permet, malgré tout, de concevoir des rotatives qu’il utilise dans d’autres domaines, en particulier pour l’impression d’estampes. La linotype - composition au plomb par lignes - est mise au point par un ingénieux ouvrier américain Ottmar Mergenthaler en 1886 à la demande d’un sténographe de Washington, James Clephane. Elle permet la composition du texte à partir d’un clavier et la fonte d’une ligne bloc sur une justification déterminée. La frappe sur une touche du clavier permet de sélectionner dans un « magasin » une matrice en creux correspondant à un signe typographique. Les différentes matrices sont positionnées et juxtaposées dans un composteur. La ligne de matrices ainsi constituée se présente devant le moule ou l’on injecte un mélange de plomb, antimoine et étain en fusion provenant d’un creuset. On obtient une ligne bloc présentant des caractères en relief. Après utilisation de ces lignes-blocs, on peut les refondre et réutiliser l'alliage. La linotype permet une composition de 8000 à 15000 signes à l’heure en fonction de la difficulté du texte alors que la composition manuelle ne permet d’atteindre que 1000 à 1500 signes à l’heure.

Rotatives Marinoni utilisées pour l'impression du Petit Journal

Rotatives Marinoni utilisées pour l'impression du Petit Journal*

 

A cette époque, la machine à table plate supplante définitivement la machine à forme ronde, pour la fabrication des papiers de masse et de grande consommation dont le papier journal et le papier impression écriture En 1886 Warren Curtis de la Hudson River Paper Company à Palmers Falls (U.S.A.) demande à la Pusey and Jones Company de construire sur ses plans deux machines de 2,80 mètres de laize et pouvant produire du papier journal à 75 m/min. La longueur de la toile de formation atteignait 15 mètres et représentait un record pour l'époque. La sécherie était équipée de 22 cylindres sécheurs de 1,2 mètres de diamètre, dimension également unique.

En fait, Warren Curtis initiait une grande industrie avec la construction de machines à papier adaptées à chaque commande et spécifiques à chaque sorte avec des évolutions et améliorations permanentes. A la fin du XIXe siècle la vitesse était encore limitée à cause des difficultés rencontrées pour obtenir des bobines de dureté importante et homogène compte tenu des technologies de l'époque. Cet inconvénient disparaît vers 1898 avec l'apparition de la première enrouleuse à deux tambours ou le papier est supporté sur toute sa laize. Dès le début du XXe siècle, vers 1906, on installe la première machine à commande sectionnelle électrique avec un rhéostat actionné manuellement sur chaque moteur pour faire varier la vitesse.

Hippolyte Marinoni

hippolyte marinoni

(1823 - 1904)

 

Hippolyte marinoni

 

 

* Photographie extraite du livre de Marius Vachon : Les Arts et les Industries du Papier en France 1871-1894 (Librairies-Imprimeries Réunies, Paris), page 153

 

http://www.gutenberg.eu.org/pub/GUTenberg/publicationsPDF/43-leray.pdf

D'origine Italienne, Hyppolite MARINONI s'illustra tout d'abord avec l'invention d'une machine à décortiquer le riz et le coton, puis dans la construction de celle qui deviendra l'ancêtre des machines offset modernes. Sa première presse typographique à 2 cylindres fut construite en 1847, et permettait d'imprimer 1500 feuilles de 45x134 cm à l'heure. En 1853, il fonde seul son premier atelier de construction. C'est là qu'il met au point une machine lithographique.

En 1867, Il imagine une presse à 6 margeurs (prises de feuille) pour les besoins du Petit Journal, presse dénommée presse rotative à plieuse Marinoni.

presse rotative à plieuse Marinoni

Cette machine, capable de tirer 20 000 journaux à l'heure (un record pour l'époque), fut présentée à l'exposition universelle de cette même année. En 1873, il augmente encore les performances de la machine (400 000 journaux à l'heure), la loi obligeant l'apposition d'un timbre fiscal sur chaque journal ayant été abolie en 1871. Cette performance a pu être réalisée à l'aide d'une alimentation papier en bobine, et d'un groupe de 2 cylindres porte-clichés disposés l'un au-dessus de l'autre permettant d'imprimer en recto/verso.

Hyppolite MARINONI double encore la taille de sa machine, en passant de 2 à 4 cylindres. En 1899, elle tire en couleurs des journaux de 12 pages pliés et mis en paquets. http://www.cavi.univ-paris3.fr/phalese/LaforgueHtml/lexique/lex3703.htm Contextes de « Marinoni » « Machines cylindriques Marinoni ! Tout garanti, tout pour rien ! Ah ! la rapidité de la vie aussi seul dépôt. » (Grande complainte de la ville de Paris) http://www.imprimerie.lyon.fr/ http://www.imprimerie.lyon.fr/imprimerie/sections/fr/documentation/fonds/marinoni/marinoni/marinopres Fonds Heidelberg - Marinoni La maison mère de la société Heidelberg avait souhaité conserver les archives de la filiale française à son siège social dans la ville du même nom en Allemagne. Grâce à l'intervention de M. Armand Grandi (Directeur général de l'imprimerie FOT et président de l'Association des Amis du Musée de l'imprimerie) Heidelberg Web System a décidé qu'un patrimoine aussi important devait rester en France, optant pour le Musée de l'imprimerie à Lyon. Ajoutons que ce choix est aussi le résultat d'un partenariat de longue date entre la société Heidelberg et le Musée, le groupe ayant en maintes occasions apporté son soutien lors d'opérations menées par l'établissement. Contenues dans trente-neuf boîtes datées de 1834 à 2001, les archives Marinoni-Voirin renferment principalement : registres de vente de presses, machine à imprimer, catalogues de machines de presse. S'y ajouteront bientôt le fonds des clichés photographiques en verre ayant principalement servi à l'illustration des différents catalogues publiés par la société au cours de son activité. Grâce à l'importance que la société Heidelberg a su accorder à son patrimoine et à la mémoire de son entreprise, c'est toute l'histoire des industries graphiques qui s'écrit au fil de ces précieuses archives. Voir le détail du fonds M. Eric Le Ray est à l'origine de la constitution de ce fonds d'archive. Son rôle a été prépondérant dans la mise à disposition de ces documents. En savoir plus... Le rassemblement des archives L'entrée officielle des archives au Musée http://www.imprimerie.lyon.fr/imprimerie/sections/fr/documentation/fonds/marinoni/marinoni/marinoni1 Fonds Heidelberg - Marinoni : Historique 1 Une manne documentaire et iconographique

imprimerie machine Marinoni

imprimerie

marinoni

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Les archives Marinoni-Voirin constituent une véritable manne documentaire et iconographique pour les chercheurs, historiens du livre et de l'imprimerie, éditeurs et bien sûr grand public puisque ces archives seront valorisées par des expositions. L'importance des ces archives est double. Intérêt historique tout d'abord : les sociétés Marinoni et Voirin ont joué un rôle très important dans l'histoire de l'imprimerie, du livre et de la presse en France. En outre, de tels documents servent non seulement aux chercheurs dont le travail est d'éclairer les modalités de l'évolution des formes et fonctions de l'écrit dans une société de plus en plus complexe, mais aussi au Musée lui-même dont l'une des vocations est de donner les clés permettant de comprendre cette évolution. Marinoni-Voirin : une épopée graphique et industrielle Hippolyte Marinoni (1823-1904) fut élève du constructeur de machines d'imprimerie Gaveau (1801-1855). Mécanicien, inventeur et constructeur de presses à imprimer, il collabora étroitement avec Émile de Girardin, précurseur de la presse moderne.

hippolyte Marinoni 2

 

 

 

Hippolyte Marinoni fonde en 1847 la Société Marinoni après avoir déposé plusieurs brevets dont celui de la première presse à réaction. En 1866, sa première rotative à journaux imprime Le Petit Journal (900 000 exemplaires en 1890). En 1921, la Société Anonyme Marinoni fusionne avec les Ateliers Voirin situés à Montataire (Oise). Elle deviendra en 1963 la branche européenne du groupe Harris Graphics (USA), racheté en 1986 par l'américain AM-International. En 1988, le groupe allemand Heidelberg Druckmaschinen AG, en prenant le contrôle de l'activité rotative de Harris Graphics, devient le plus puissant constructeur de machines à imprimer au monde. C'est la filiale française Heidelberg Web Systems SA, toujours sur le site historique de Montataire, qui a consenti au Musée de l'imprimerie le dépôt des archives Marinoni. Henri Voirin (1827-1887) fut directeur technique chez le constructeur de presses Rousselet-Normand. En 1860, en collaboration avec Paul Dupont, il construit une presse lithographique à cylindre avec système de repérage. En 1879, il met au point une machine pour imprimer sur plaque de métal, précurseur de la presse offset. En 1894, Jules Voirin, héritier d'Henri, implante son usine à Montataire (Oise), actuel siège social de la société Heidelberg Web Systems SA. La maison Voirin connaîtra un grand succès commercial avant de fusionner avec Marinoni en 1921. http://www.imprimerie.lyon.fr/imprimerie/sections/fr/documentation/fonds/marinoni/marinoni/marinoni3

Fonds Heidelberg - Marinoni : Historique 2

marinoni

 

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Heidelberg : un ami de longue date du Musée Le dépôt des archives Marinoni-Voirin par Heidelberg Web Systems rappelle que la vocation patrimoniale du Musée doit être située dans le contexte de l'évolution constante d'une industrie qui est au croisement de l'activité technique, économique et culturelle. Le Musée de l'imprimerie bénéficie depuis de nombreuses années du mécénat fidèle et généreux de la société Heidelberg : dons à l'Association des amis du Musée; aide à l'édition du CD-Rom « Impression, une petite histoire des techniques graphiques » conçu par le Musée en 1999; participation aux Journées du Patrimoine 2000 par une démonstration devant le public sur le thème de la photogravure industrielle; accueil et financement de stands sur les salons professionnels tels Imprim'expo ou plus récemment Intergraphic (2002); contribution à l'acquisition d'une presse lithographique Voirin (2003). Ce dépôt rappelle également l'importance du rôle joué par les professionnels des mondes éditoriales et graphiques dans la vie du Musée : une participation d'autant plus important que l'historiographie des industries graphiques au XXe siècle - l'une des périodes les plus mouvementées dans le développement de la communication écrite - reste largement à écrire et que la valeur historiques des archives datant de cette période est souvent sous-estimée. http://www.imprimerie.lyon.fr/imprimerie/sections/fr/documentation/fonds/marinoni/marinoni5 Fonds Heidelberg - Marinoni : Historique 3 Histoire d'une collection sauvée de l'oubli Déposées en juillet 2003 au Musée de l'imprimerie par la société Heidelberg Web Systems, les archives Marinoni- Voirin doivent à Eric Le Ray leur remontée vers la lumière. En 1996, jeune chercheur, il prend contact pour la première fois avec le siège de la société Heidelberg à Montataire. Il espère y trouver des archives importantes. Sa déception est grande : aucune archive de la société Marinoni ne subsiste, sauf dans la mémoire des ingénieurs et des techniciens en activité ou à la retraite. Eric Le Ray rencontre alors Tom van Breen, directeur du marketing de l'époque, Théodore Niggli, ancien Pdg de Harris & Marinoni, à la retraite depuis peu, Jacques Navarre, directeur commercial et Sylvie Artigas, du service marketing. Immédiatement sensibilisés au projet d'Éric Le Ray, ils seront ses principaux interlocuteurs pendant les huit années d'exploration qui vont suivre. Les secrétaires de direction de la société Heidelberg, Brigitte Alizard, Karine Courtade, Nadège Soufflet et Marie-Claude Besson se révéleront également des auxiliaires précieuses. Eric Le Ray poursuivra ses recherches avec la collaboration de Martine Bernard, bibliothécaire et journaliste embauchée à la demande de Pascal Orliac, directeur des ressources humaines d'Heidelberg pour la France. Cette complémentarité permettra d'explorer de nombreuses pistes, en particulier celle d'une société professionnelle de notaires de Creil, qui ouvre ses registres d'actes enregistrés entre 1919 et 1996 pour Marinoni, Voirin, Harris puis Heidelberg. Ce travail donna lieu à la publication d'un document intitulé Chronologie des archives historiques de l'entreprise Heideberg Web Systems, portant la mention suivante : « Martine Bernard, chargée de mission avec Eric Le Ray, en thèse de doctorat sur Hippolyte Auguste Marinoni à l'École Pratique des Hautes Études de Paris ». Ce document, remis à Pascal Orliac, constitua la base des archives Marinoni- Voirin qui, rassemblées en trente-neuf boîtes, devaient prendre le chemin du Musée de l'imprimerie. Dans un premier temps, la Société Heidelberg souhaita conserver les archives de la filiale française à son siège social de Montataire. Par l'intermédiaire d'Éric Le Ray et de Martine Bernard, Heidelberg Web Systems prit contact avec la Bibliothèque des arts graphiques de Paris. Suite à la fermeture de cet établissement, Heidelberg se tourna vers le Musée de l'imprimerie ; le soutien d'Armand Grandi, directeur général de l'imprimerie FOT et président de l'Association des amis du Musée fut décisif. Le 11 juillet 2003, l'adjoint au Maire chargé de la culture, Patrice Béghain, recevait officiellement au nom du Musée de l'imprimerie le dépôt des archives historiques Marinoni Voirin dans les salons de l'Hôtel de Ville. http://www.imprimerie.lyon.fr/imprimerie/sections/fr/documentation/fonds/marinoni/marinoni/marinoni/marinoni4 Fonds Heidelberg - Marinoni : Historique 4 Heidelberg Web Systems a déposé au Musée de l'imprimerie les archives historiques des sociétés Marinoni- Voirin, deux des principaux constructeurs français de matériel graphique des XIXe et XXe siècles. Mercredi 9 juillet 2003, Patrice Béghain, adjoint délégué à la culture et au patrimoine, a accueilli les représentants de Heidelberg Web System et Heidelberg France à l'Hôtel de Ville de Lyon, réception qui marque l'importance que la Ville de Lyon accorde au dépôt de ces archives. Personnalités représentant la société Heidelberg lors de la cérémonie du 9 juillet 2003 : - M. Régis Dujardin, directeur des ventes rotatives offset de Heidelberg France - M. Michel Letessier, directeur régional des ventes de Heidelberg Web Systems - M. Jean-Pierre Pollini, directeur régional Heidelberg France - M. Rolf Demmerle, Heidelberg Druckmaschinen (Heidelberg, Allemagne), corporate relation management - Mme Dominique Bouffard, directeur de la communication Heidelberg France - Mme Sylvie Artigas, assistante marketing Heidelberg Web Systems La société Heidelberg Druckmaschinen AG est le plus important constructeur mondial de matériel graphique (pré-presse et impression). Elle est représentée en France par deux sociétés : Heidelberg France (secteurs labeurs et pré-presse) et Heidelberg Web Systems (secteur rotative). http://perso.orange.fr/cent.ans/

 

Le Petit Journal

Le Petit Journal SUPPLÉMENT ILLUSTRE Les générations actuelles ne peuvent imaginer ce qu' était la presse avant l'apparition du journal à cinq centimes, du journal populaire mis à la portée de toutes les bourses. La presse ne jouissait d' aucune liberté. Des législateurs ombrageux lui avaient fait un code bizarre et l' avait reléguée hors du droit commun. Son état était d'exception. Le gouvernement ne souffrait d' elle rien qui pût, non pas même le blesser, mais simplement l'égratigner. On exigeait des journaux de lourds cautionnements ; une censure jalouse les surveillait de près ; à la moindre critique, à la plus petite allusion politique, les amendes tombaient sur eux dru comme grêle ; à la récidive, c'était l'interdiction. De la perte du plus grand paquebot du monde, à la percée des Vosges. Une mine d'informations d 'époque d'humours et de publicités. Des articles et des gravures en couleurs d'un journal d'époque .

Le Petit Journal illustré

" Le Petit Journal Illustré" est le supplément du quotidien "Le Petit Journal" Le Petit Journal SUPPLÉMENT ILLUSTRE

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Le Petit Journal et son supplément illustré Le " Petit Journal " est l' un des plus anciens journaux de France. Il est née en 1863 et sa création doit être considérée comme l' un des événements qui marquèrent le plus profondément dans la vie du Paris de naguère. Dans l' histoire de la presse, c' est plus qu' un simple épisode ; c' est la date mémorable d' une véritable révolution, non pas seulement dans le journalisme, mais dans les moeurs Les générations actuelles ne peuvent imaginer ce qu' était la presse avant l' apparition du journal à cinq centimes, du journal populaire mis à la portée de toutes les bourses. La presse ne jouissait d' aucune liberté. Des législateurs ombrageux lui avaient fait un code bizarre et l' avait reléguée hors du droit commun. Son état était d' exception. Le gouvernement ne souffrait d' elle rien qui pût, non pas même le blesser, mais simplement l' égratigner. On exigeait des journaux de lourds cautionnements ; une censure jalouse les surveillait de près ; à la moindre critique, à la plus petite allusion politique, les amendes tombaient sur eux dru comme grêle ; à la récidive, c' était l' interdiction. C' est assez dire que la masse du peuple, les ouvriers,les employés, les petits bourgeois étaient condamnés à ne point lire les journaux. Les gens aisés eux-mêmes y regardaient à deux fois avant de s' abonner à un journal. Les uns allaient lire gazette au cabinet de lecture ; d' autre s' entendaient entre voisins pour prendre un abonnement à l' une des grandes feuilles de Paris. Millaud n' avait, en créant, d' autre intention que de donner au peuple, tous les jours, un écho de la vie nationale : informations, fait divers, chroniques inspirées par les événements d' actualité, causeries sur le théâtre, variétés, romans, mais pas de politique ! La politique, c' était alors la mort certaine. Et il fallait vivre. Le Petit Journal vécut . Jean LECOCQ. ( Almanach 1940 ) La presse à 1 sou . Le Petit Journal ( Journal à 1 sou : 5 c) créé le 1-2-1863 par Moïse (dit Polydore) Millaud, non politique et donc non timbré, de demi-format, 4 pages ( 6 en 1901 ) L' objectif étant de séduire le maximum de lecteur afin d'attirer les publicitaires, la stratégie dominante est de vendre au prix le plus faible possible. En 1863, Moïse Polydore Millaud lance à grands renforts de publicité « Le Petit Journal » ; c'est le premier journal français dont la stratégie est accès sur le sensationnel. Le prix de vente est également modique afin d'en faire un journal populaire. Pour ne pas avoir à payer le timbre (5 centimes par numéro) qui eût rendu l'entreprise impossible, le journal était apolitique. Les autorités du second Empire favorisèrent le développement de cette feuille bon marché et de ses concurrentes. Après le 4 septembre 1870, le timbre supprimé, Le Petit Journal put parler de politique. Malgré quelques crises - en 1870, plus de 400 000 exemplaires, on compte, en 1892, un million d'exemplaires. Girardin en prit le contrôle en 1873. En 1937, il ne tirait plus qu'à 150 000 exemplaires, quand il devint l'organe du Parti social français.Replié à Clermont-Ferrand en juin 1940, Le Petit Journal y vécut, médiocrement, jusqu'en 1944; durant cette période, il reçut chaque mois une subvention du gouvernement de Vichy. Des publications hebdomadaires annexes, la plus célèbre fut son Supplément illustré en couleurs, dont les images offrent un très pittoresque exemple des curiosités et de l'idéologie populaire de la fin du siècle. Cette réussite provoque une montée en flèche de ce nouveau genre de périodique, (le Petit Parisien par exemple. Le Petit Parisien fondé par Louis Andrieux ; en 1879,1er n° le 16-10-1870. La presse a donc, tout au long du 19 eme siècle, évolué en fonction de son public et des nouvelles possibilités techniques. Après la loi de 1881 et pendant les années 1890, la presse va se caractériser par la diversité, chacun des français à son journal. A la fin du siècle, le terrain est préparé à la crise qui va bientôt secouer le pays : Les journaux deviennent un véritable pouvoir, parce que connus de tous. Imprimé sur la machine rotative chrono-type de Marinoni Le Petit journal, en ces temps héroïque, n' avait pas son imprimerie à lui. On ne connaissait encore qu' un seul procédé d' impression : le tirage à plat qui n' imprimait qu' un exemplaire de quatre pages à la fois et qui, en raison de la lenteur avec laquelle s' effectuait le travail, restreignait fatalement la diffusion du journal. Les lecteurs répondirent bientôt en si grand nombre à l' invite, que l' imprimerie Serrière se déclara dans l' impossibilité de suffire seule au tirage. Il fallut donc fournir d' exemplaires les marchands en temps voulu, recourir à plusieurs imprimeries. Or, l' imprimerie, à cette époque, n' était pas une industrie libre. On devait, pour en ouvrir une, acheter un brevet ; et les brevets, dont le nombre était limité, se trouvaient entre les mains des imprimeurs qui les gardaient jalousement et se partageaient la clientèle par spécialités diverses : Livres, journaux, catalogues, papiers administratifs, etc . Les imprimeries de journaux étaient groupées aux environs de la Grange-Batelières et du croissant. L' une des plus achalandées était l' imprimerie Schiller, 10 et 11, faubourg Montmartre : elle fut chargée d' une partie du tirage du Petit Journal. La première rotative Hippolyte Marinoni aurait pu être, comme le disait alors un spirituel chroniqueur, " un héros de roman pour son propre journal : Marinoni ou le labeur récompensé " . Fils d' un gendarme d' origine corse, il avait, en son enfance, gardé des bestiaux. Et, bien loin de rougir de son humble origine, il s' en glorifiait volontiers. Marinoni fut ouvrier dans une fabrique de presses à bras, puis fondeur de caractères. Enfin, en 1872, il réalisait la prodigieuse invention de la presse rotative avec margeur automatique et à papier continu, tirant régulièrement 40.000 exemplaires à l' heure. Quelques année après; Marinoni construisait la grande presse rotative à impression polychrome, qui débitait à l' heure 20.000 exemplaires, tirés d' un seul coup en six couleurs, et sur laquelle étaient imprimées les publications illustrées, succédanées du Petit Journal, notamment le Petit Journal Illustré, dont on tira, par semaine, jusqu' à douze cent mille exemplaires.

Le Petit Journal illustre : Les grandes inventions Du 2 Juin 1901

 

 

 

Le Petit Journal Illustré "Le Petit Journal Illustré" est le supplément du quotidien "Le Petit Journal". Les premiers numéros sortent tous les vendredis pour le samedi ( le premier numéro, samedi 29 novembre 1890), en janvier 1894 tous les dimanches, pour le lundi puis en novembre 1894, Il parait les dimanches pour le dimanche. Avant août 1914 la revue se compose de huit pages. D' une première page en couleur, de texte comprenant l'explication des gravures, des romans feuilletons, une bande d'images humoristiques par Draner ( Jules Renard dit. Liège, 1833 - Paris, 1923 ), des pièces, des poèmes, des conseilles etc... et une gravure en couleur en dernière page. Le petit journal est désorganisé par la guerre après le numéro du 9 août et publie un numéro pour août 1914, un autre numéro pour septembre, ensuite il parait en petit format pendant trois numéros avant de redevenir comme avant, le 25 octobre 1914, mais seulement sur quatre pages dont seule la première est en couleur, le contenu restant le même. ...................(( Le "Petit Journal Illustré" du 4 Octobre 1914 ) A nos Lecteurs A partir du présent numéro, le Supplément illustré du Petit Journal reprend régulièrement sa publication hebdomadaire. Depuis le commencement de la guerre, les difficultés d'expédition et la pénurie du papier nous avaient mis dans la nécessité d'espacer cette publication. Mais tous nos efforts ont tendu à ne pas l'interrompre. Et nous avons pu, en dépit de toutes les difficultés, publier en août et en septembre deux numéros qui, dans la Collection de l'année,devront prendre place entre notre dernier numéro régulier (n° 1238 - 9 Août 1914 et le numéro d'aujourd'hui (n° 1241). Nous avons mis à profit, cette interruption momentanée pour satisfaire aux voeux d'un grand nombre de lecteurs et effectuer sur les machines les modifications nécessaires à la réduction de notre format. Nous espérons que sous cette forme plus pratique, plus maniable, le Supplément illustré du Petit Jounal, toujours soucieux comme par le passé de donner à ses lecteurs de superbes compositions en couleurs, des gravures inspirées de la plus vive actualité et des pages littéraires de nos meilleurs écrivains, retrouvera auprès du public le succès qui , depuis un quart de siècle, ne l'a jamais abandonné.

 

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En 1915 le journal reparaît sur huit pages dont deux,parfois quatre, en couleurs avec en plus, ce qui est nouveau, des photos. A partir de 1916 la plupart des couvertures représentent un général français ou allié. La couverture, souvent dessiné par Damblans, est ce qui constitue l'intérêt du journal. C' est un dessin souvent allégorique et patriotique. En 1917 le journal change de dimension plus carré que rectangulaire et le coq apparait dans le titre." Le Petit Journal Illustré" devient à partir du n° 2130 du 18 octobre 1931 : "l' Illustré du Petit Journal". Le Petit Journal Illustré, puis L'Illustré du Petit Journal a publié son dernier numéro le 1er août 1937. Photographie : Jean Vigne n°1 du 29 novembre 1890 1918 1922 1922 1924 1926 1935 1er Aôut 1937 (Photo du dernier N° Jean Vigne ) "Le Petit Journal" disparaît en 1944 Moïse Millaud ( Bordeaux,1813-1871) Moïse Millaud est né à Bordeaux en 1813. Il est à l'origine de la création de la Caisse des chemins de fer avec Jules-Isaac Mirès et Solar. Il a créé en 1863 le Petit Journal. Millaud, Alphonse (Mouriès, 1829 ~ ?) Neveu du banquier Moïse Millaud, il fut appelé à Paris par son oncle en 1854. Il entra alors dans le journalisme (La Presse, 1856; Le Journal des actionnaires, 1858). Il devint en 1863 le directeur-gérant du Petit Journal, fondé par son oncle. Il prit part à la création de plusieurs journaux (Le Journal illustré, Le Journal politique, etc.). Son oncle ayant fait de mauvaises affaires, il eut recours à divers expédients pour éteindre ses dettes, à la suite de quoi il fut traduit en justice correctionnelle et condamné le 13 juin 1875. Émile de Girardin (Paris, 1806 - 1881). Publiciste et homme politique français Promoteur du journal à prix modique, il créa en 1836 la Presse, quotidien qui faisait une large place à la publicité pour s'assurer des ressources et au roman-feuilleton pour conserver des lecteurs. Il fut expulsé après le coup d'État du 2 décembre 1851, mais il revint en France au bout de deux mois et acheta en 1866 la Liberté, journal qui se fit le défenseur de l'Empire libéral. Il soutint en 1872 la politique de Thiers dans le Moniteur universel et le Petit Journal, puis rallia le camp des républicains en 1877. Opportuniste politique, remarquable homme d'affaires, Girardin est généralement regardé comme le fondateur de la presse moderne. Escoffier, Henri (Sérignan, 1837 ~ Paris, 1891) D'origine bourgeoise (son père était notaire), il fut élève du collège Bourbon, à Aix, puis étudiant en droit à Paris. Il fit, en 1860, un riche mariage. II débuta en 1857 au Courrier de Paris, écrivit ensuite dans plusieurs grands journaux de province et entra, en 1863, au Petit Journal, dont il devint, en 1873, le rédacteur en chef. II traita dans ce journal tous les sujets, sous divers pseudonymes, et publia en particulier, avec quelques collaborateurs, une chronique quotidienne sous le pseudonyme collectif de Thomas Grimm. Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur le 16 mai 1873. ~ Il est l'auteur de nombreux romans (Le Mannequin 1875, Le Mercier de Lyon, 1878) et d'une série de Femmes fatales. ROUX, Marius (Aix-en-Provence, 1838 ~ Paris, 1905) Il collabora à L'Événement illustré, au Rappel et au Petit Journal, où il débuta, en 1868, avec des causeries et des comptes rendus de procès, écrivant parfois sous le pseudonyme de Pierre Gringoire. Il fut secrétaire de la rédaction du Petit Journal pendant très longtemps (au moins vingt ans).

JUDET, Ernest (Avesnes-sur-Helpe [Nord], 1851 ~ Paris, 1943) Fils d'un officier en retraite, il fit de brillantes études secondaires et entra en 1871, premier de sa promotion, à l'École normale supérieure. Professeur au lycée de Bastia en 1876, il fut mis à la retraite en 1878, après avoir refusé un poste à Châteauroux. Rédacteur au quotidien Le National, sous Hector Pessard, à partir de 1879, il se présenta sans succès aux élections de 1881. Il collabora ensuite à La France et à La Nouvelle Presse, puis entra, en 1886, au Petit Journal d'Hippolyte Marinoni. Trois ans plus tard, il devint chef du service politique et, en fait, le véritable directeur du quotidien: il y poursuivit une violente campagne contre Georges Clemenceau et contre les panamistes, et fut un adversaire acharné de la révision du procès Dreyfus. Privé de son poste, en 1904, par le successeur de Marinoni, l'imprimeur Cassigneul. PAZ, Eugène (Bordeaux, 1835 ou 1837 ~Paris, 1901) Après des études au lycée de Bordeaux, il vint à Paris, où il obtint un emploi chez un agent de change et rédigea un certain nombre d'articles pour des journaux littéraires et financiers. . Il collabora à divers journaux, et fut un des directeurs du Petit Journal. TRIMM (Leo Lespès, dit Timothée). Un temps illustré par Léo Lespès [1815-1875] créateur du genre . Hippolyte Marinoni (1823-1904) 1866 MARINONI construit à Paris la première voiture typographique pour l'impression de journaux. Hippolyte Marinoni (1823-1904) fut élève du constructeur de machines d’imprimerie Gaveau (1801-1855). Mécanicien, inventeur et constructeur de presses à imprimer, il collabora étroitement avec Émile de Girardin, précurseur de la presse moderne. En 1890, Hippolyte Marinoni met au point un procédé permettant à ses rotatives d'imprimer directement des illustrations en quatre couleurs. Aussitôt Le Petit Parisien, Le Petit Journal et La Petite Presse lancent avec succès un supplément illustré dont la première page en couleurs montre un fait divers interprété de façon grand-guignolesque par leurs dessinateurs. Hippolyte Marinoni fonde en 1847 la Société Marinoni après avoir déposé plusieurs brevets dont celui de la première presse à réaction. En 1866, sa première rotative à journaux imprime Le Petit Journal ( 900 000 exemplaires en 1890)

LE PETIT JOURNAL. Quotidien non-politique: Paris, 1er/2 février 1863 - 27 août 1944. Directeur-gérant-fondateur: Alphonse Millaud, jusqu'en février 1873, puis éditeur-gérant: D. Cassigneul. Directeur politique: C. Jenty, jusqu'à sa mort le 26 avril 1882, puis Marinoni. ~ Journal populaire d'information, apolitique ou de tendance républicaine très modérée; faits divers à sensation et feuilletons occupent la plus grande place dans chaque numéro. Ce dernier occupera une place de plus en plus importante, puisqu'on verra bientôt apparaître deux romans-feuilletons dans le même numéro; ce numéro est vendu 5 centimes; c'est la première apparition de la presse à bon marché. Il va se répandre très largement à Paris et en province. Son succès est triomphal: 38 000 exemplaires en juillet 1863, 83 000 en octobre, 266 440 à la fin de l'année 1866. L'essort du Petit Journal a été rendu possible par le développement de la technique qui va permettre de tirer un nombre d'exemplaires considéré comme fabuleux à l'époque. Son succès attire les imitateurs (Journal populaire de Lille, Le Grand Journal, L'Evénement), y compris du côté gouvernemental (Le Moniteur universel du soir, qui arrache à prix d'or le chroniqueur Timothée Trimm à Millaud). En mars 1869, il tire à 287 000 exemplaires. Il suspend sa publication entre le 15 et le 28 mai 1871, après une attaque lancée contre son imprimerie par la Commune. Il est, par la suite, républicain conservateur, mais continue à se garder de "faire de la politique". La chronique quotidienne est signée Thomas Grimm, successeur de Timothée Trimm, passé au Petit Moniteur universel du soir. Son tirage ne cesse de croître: 308 000 exemplaires en 1874, 475 000 exemplaires en 1877. Très prisé à Paris dans les milieux populaires et petit-bourgeois, il est diffusé, en province, auprès des ouvriers et des habitants des petites villes et des campagnes. Il accorde plus de place aux faits divers, aux "variétés" et aux feuilletons qu'aux informations politiques, qui sont abordées, d'une manière très neutre, par Thomas Grimm, dans sa chronique quotidienne de première page. Son succès est immense dans les milieux ouvriers, à Paris comme en province, et dans les campagnes; il tire à 523 000 exemplaires en 1878, à 584 000 en juillet 1880. Son influence continue à être considérable sur l'opinion publique. En 1881, il tire à 675 000 et en 1883 à 725 000 exemplaires. Les faits divers et les nouvelles à sensation y tiennent toujours une place importante, de même que les feuilletons (deux par numéro), et les nouvelles financières pour petits épargnants. Le bulletin quotidien de T. Grimm, en première page, aborde les problèmes politiques avec beaucoup de prudence. Il continue à prospérer et persévère dans la ligne qu'il s'est tracé de républicanisme modéré et de neutralité. Le bulletin quotidien de T. Grimm occupe toujours, avec le feuilleton, la première page. Les articles ne sont pas signés. Ce journal d'information populaire à grand tirage, tire 1 million d'exemplaires en 1890. Nationaliste et militariste, son rédacteur en chef et directeur de fait, Ernest Judet, entraîne Le Petit Journal dans la campagne antidreyfusarde et poursuit celle-ci après le procès de Rennes; l'audience du quotidien s'en ressentit. ~ Principaux collaborateurs (la plupart des articles ne sont pas signés): E. Abraham, M. Aycard, A. Bouvier, E. Chavette, J. Claretie, V. Cochinat, A. Dollfus, E. Drumont, A. Duran, E. Frébault, C.Guéroult, A. Karr. A. de Lamothe, A. Laroque, H. Legay, L. Lespès (Timothée Trimm), remplacé par T. Grimm. Albert Millaud, C. Monselet, G. d'Orgeval, E. Paz, M. Roux, P. de Saint-Victor, G. Stenne, J. Tapié, Valyn, P. Véron. "Premières représentations" (A. Laroque, puis L. Kerst); "Revue des théâtres" (E. Abraham). Collaborateurs occasionnels (en particulier pour les rubriques "Variétés" et "Chronique": J. Barbabou, G. Bell, A. Bussières, P. Clisson, E. Durand, A. Montay, E. Paz, B. De Renjard, M. Sigori, O. Stenne, P. Véron. Feuilleton (deux feuilletons par numéro): A. Belot, E. Berthet, A. Bouvier, V. Cochinat, C. Deslys, A. Dollfus, A.Dumas, E. Enault, E. Gaboriau, H. Gréville, C. Guéroult, C. Joliet, H. Legay, L. Jourdan, H. Legay, J. Mary, A. Matthey, X. de Montépin, E. Muller, G. Pradel, E. Quinet, J. Raynal, E. Richebourg, H. Rivière, P. Saunière, A. Scholl, L. Stapleaux, Turpin de Sansay, J. Verne, P. Zacconne. ~ Zola y publie 9 textes, du 6 novembre 1864 au 1er juin 1865. (t. I: 69, 87, 92, 95, 105, 108, 110, 112, 120, 164, 179; t. II: 48, 58, 69, 329, 350; t. III: 121, 130; t. IV: 17; t. V: 180; t. IX: 153, 166, 177, 216, 219, 221) G. Lasseur Le gérant Encre lorilleux D . Cassigneul imprimerie, 61, rue Lafayette Paris Imprimé sur la machine rotative chrono-type de Marinoni http://www.imultimedia.pt/museuvirtpress/ing/persona/m-n.html Marinoni, Hippolyte (1823- 1904) - He was born in Italy and worked as a technician and typographer in France. In 1847- 48 he built the first reactive machine for the press, one of the first rotary machines presented in the "French Universal Exhibition". http://www.arts-et-metiers.net/pdf/carnet_marinoni.pdf

 

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Le Petit Journal Illustré, puis L'Illustré du Petit Journal a publié son dernier numéro
le 1er août 1937 et sera à nouveau en ligne le 1er août 2007

 

annonce de fermeture du petit journal 1937

 

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